samedi 29 octobre 2016

Gidobaque, mais quand même swag


Le phénomène gidobaque peut aussi donner lieu à d'amusantes, même si approximatives, tentatives d'actualisation :

vendredi 21 octobre 2016

Du côté de la Twittosphère

Emmanuel Macron était à Montpellier mardi 18 octobre pour le troisième et dernier meeting de « diagnostic » de l'état de la France.

« Après "La France qui subit" à Strasbourg et "la France qui choisit" au Mans, c'est sur le thème de "la France qui unit", que l'ancien ministre de l'Economie a enjoint pendant près d'une heure et demie la France à ne pas se penser "fragile", en citant pêle-mêle Albert Camus, André Gide, Jean Vilar mais aussi Danton et les tirailleurs sénégalais. », nous apprenaient les journaux dès le lendemain.

La twittosphère nous apprenait même qu'Emmanuel Macron avait soulevé les foules avec l'évocation de... La Symphonie pastorale !













En voilà un qui a retenu les leçons de son professeur de français...

Ce qui ne sera peut-être pas le cas de cette lycéenne qui vient d'achever Les Faux-monnayeurs :










Le phénomène désormais connu sous le nom de code "Gidobaque" n'en est qu'à ses premières victimes...


BAAG 191/192


Le Bulletin des Amis d'André Gide, n°191-192 automne 2016, est paru. Il est entièrement consacré à la publication des interventions des 3èmes Journées Catherine Gide qui, en avril dernier au Lavandou, se penchaient vers la Petite Dame.

Sommaire :

  • Peter SCHNYDER et Juliette SOLVÈS : « Je me réjouis immodérément de vous revoir. » Quelques particularités de la Correspondance André Gide - Maria Van Rysselberghe :
  • Martine SAGAERT : Maria Van Rysselberghe, une femme libre, une personnalité littéraire
  • Pierre MASSON et Cornel MEDER : Maria Van Rysselberghe et Aline Mayrisch, histoire d'une amitié 
  • Raphaël DUPOUY : M. Saint-Clair, un pseudonyme éclairant
  • Pierre MASSON : Gide sous le regard de la Petite Dame
  • Jean-Pierre PREVOST : André Gide et la graphologie
André Gide aux Treilles : Chronique bibliographique
Gidiana
Cotisations et abonnements 2017

Pour les membres de l'Association des Amis d'André Gide, il s'accompagne d'une nouvelle édition du Journal 1891-1892 de Madeleine Rondeaux, présenté et annoté par Pierre Masson.

Bonne idée que de donner une vie propre à ce court texte, que Claude Martin avait publié dans les BAAG n°35 et n°36 de juillet et octobre 1977. Deux carnets que Schlumberger avait signalés dans Madeleine et André Gide sans en mesurer l'importance.

Ce Journal destiné à maintenir le lien entre les deux cousins, au moment crucial de la parution des Cahiers d'André Walter, et donc de la demande en mariage de Gide à Madeleine, témoigne de la proximité culturelle autant qu'amicale (pour étrange qu'elle soit, c'est encore l'épithète qui convient le mieux...) des deux jeunes gens.

Dans son introduction, Pierre Masson souligne également tout ce que ce mariage longtemps qualifié d'infertile — acarpe, aurait dit Gide — a eu bien au contraire de productif. Madeleine s'incarnant tour à tour dans les personnages féminins de Gide, mais nourrissant également ses images, ses thèmes ou même son saugrenu...

Gide-Malraux à Carros




L'exposition Gide-Malraux, 30 ans d'amitié, poursuit sa route et fait halte du 5 novembre au 17 décembre à Carros, dans les Alpes-Maritimes.

samedi 1 octobre 2016

André Gide inspire David Maes au Musée d'Uzès




Depuis 2010, le musée d’Uzès s’associe à la biennale de l’estampe organisée par l’association SUDestampe dans divers lieux du Gard. Du 30 septembre au 31 décembre 2016, David Maes investit à nouveau la salle André Gide du musée pour y présenter des estampes spécialement réalisées pour l’exposition, librement inspirées par deux livres d’André Gide : Thésée et Et nunc manet in te.

L'artiste explique ce qui, dans les œuvres de Gide, continue de l'inspirer :
« Brigitte Chimier, conservateur du musée Georges Borias, m’a proposé de réaliser une série de gravures en relation avec l’œuvre d’André Gide. Ce sont ces gravures que je présente au musée dans le cadre de la biennale de l’association SUDestampe et de la manifestation miNuit Blanche à Uzès.

Deux livres de Gide ont attiré mon attention, Thésée (1946) et Et nunc manet in te (1951). Le thème du sacrifice parcourt ces deux livres, et c’est à partir de ce thème que j’ai choisi de travailler. Sacrifice compris dans sa double acception : celle de l’offrande faite à une divinité, celle du renoncement volontaire à quelque chose ou à quelqu’un.

Offrande

Dans Thésée, Gide bâtit un récit autour de ce personnage complexe de la mythologie grecque. Thésée est celui qui réussit à tuer le Minotaure, ce monstre possédant le corps d’un homme et la tête d’un taureau, né des amours de Pasiphaé et d’un taureau blanc envoyé par Poséidon. Le Minotaure fut enfermé par le roi Minos dans le labyrinthe, situé à Cnossos (Crète) et conçu par Dédale, afin qu’il ne puisse s’en échapper et que nul ne découvre son existence.

Lors d’une guerre provoquée par la mort d’un des fils du roi Minos, Athènes est affamée par un terrible siège qui ne prend fin qu’à partir du moment où les Athéniens proposent à Minos de choisir le tribut qu’il veut pour le lever. Minos exige alors que tous les neuf ans, Egée, roi d’Athènes et père de Thésée, lui livre sept jeunes hommes et sept jeunes femmes qui seront sacrifiés au Minotaure. Thésée se porte volontaire.

C’est à partir de cette histoire de sacrifice de quatorze jeunes personnes que j’ai choisi de réaliser quatorze portraits de jeunes gens que je connais ou que j’ai eu l’occasion de croiser. Une partie de cette série de portraits occupe un des murs de la salle André Gide. Parmi ces portraits se trouve une gravure du Minotaure que j’ai réalisée en 2002 pour l’exposition « Le Minotaure » qui a eu lieu à la Chapelle des Jésuites à Nîmes.

Renoncement
Face à ces portraits se trouve un grand triptyque : I am a Wonder : Among Flowers. Cette gravure est dédicacée à Madeleine Gide, femme d’André Gide et le sujet de Et nunc manet in te (ce titre est tiré d’un poème de Virgile, le Culex, et signifie « Et maintenant elle survit en toi »). Ecrit peu après la mort de Madeleine, Et nunc manet in te apparaît comme une sorte de confession dans laquelle Gide dresse le portrait de sa vie conjugale, son côté « impossible » dû à son homosexualité. Pour cette raison, mais pas seulement, Madeleine a passé sa vie dans une forme de renoncement au point où elle en devient presque absente.

I am a Wonder : Among Flowers n’est pas un portrait de Madeleine, mais une tentative de lui donner une certaine présence dans cette salle dédiée à son mari. »

David Maes, I Am a Wonder : Among Flowers (Pour Madeleine), triptyque, pointe-sèche, 2016


Exposition David Maes, « Offrandes inégalables », du 30 septembre au 31 décembre 2016. Musée Georges Borias, ancien Evêché, 30 700 Uzès. Tél. 04 66 22 40 23. Blog du musée.
Ouvert du mardi au dimanche, en octobre de 15h à 18h, en novembre et décembre de 14h à 17h. Fermé le 1er novembre et le 25 décembre.
Entrée : 3€. Groupes : 1,50€/personne. Gratuit pour les scolaires.

Visites guidées : plein tarif 5€, tarif groupes 3€ / personne, sur réservation.

Programme complet de la Biennale 2016 SUDestampe sur www.sudestampe.fr