lundi 30 janvier 2012

Œdipe à Djakarta

 Lecture en décembre à l'Université Padjadjaran de Bandung (source)

Après des lectures dramatiques en décembre dernier au campus de l'Université Padjadjaran de Bandung, en Indonésie, la troupe Actors Unlimited s'apprête à donner plusieurs représentations d'Œdipe d'André Gide en février à Djakarta. La revue de l'Université donne un compte-rendu très élogieux de ces lectures. Le journal Pikiran Rakyat trouve les acteurs excellent mais reste déçu par la lecture et attend la pièce finalisée pour voir les personnages prendre vie vraiment.

lundi 23 janvier 2012

Trois parutions





Lancés en souscription en novembre, les actes du colloque « Gide et Mauriac » d'octobre 2010 à Malagar sont désormais en librairie. L'ouvrage intitulé lui aussi Gide chez Mauriac paraît sous la direction de Caroline Casseville et Martine Sagaert, accompagné d'un DVD du film de Jean-Pierre Prévost, aux éditions Confluences avec le soutien du Centre François Mauriac de Malagar.

Présentation de l'éditeur :

Le livre :
Été 1939, Malagar, domaine de François Mauriac. Dans la campagne bordelaise, à la veille de la guerre, deux hommes se retrouvent, qui deviendront chacun à leur tour Prix Nobel de Littérature : l’aîné, André Gide et le cadet, François Mauriac. Mais cette rencontre n’aurait probablement pas eu lieu sans l’intermédiaire du fils, Claude Mauriac, qui assiste et participe aux échanges quotidiens que, par ailleurs, il consignera dans son Journal. L’originalité de l’ouvrage collectif Gide chez Mauriac est non seulement de retracer les thèmes chers aux deux écrivains, des plus connus au moins connus (la religion, la politique, le corps , la musique, etc.), mais aussi de faire revivre leur présence.
Hommes d’hier, ils nous éclairent sur notre monde d’aujourd’hui. À côté de l’ouvrage, on trouvera aussi, sous forme d’un DVD, le film de Jean-Pierre Prévost, André Gide chez François Mauriac.
Les auteurs :
Tandis que Martine Sagaert étudie les relations entre Gide et Mauriac, notamment à partir de leurs accords ou désaccords moraux, religieux et artistiques, Peter Schnyder prolonge la réflexion sur le rapport de Gide avec la musique. Dominique Arot poursuit l’évocation de la musique comme art de vivre, à travers la figure de Mozart, centrale et salvatrice pour Mauriac. Puis, il y a ces deux voix, celles de Gide et de Mauriac portées à la radio par les émissions de Jean Amrouche et dont Caroline Casseville souligne la modernité puisqu’elles conjuguent littérature et journalisme. Enfin, Jean Touzot s’interroge sur le rôle de Gide, attiré par Claude Mauriac à Malagar : le Maître secret est-il messie ou démon ? Jean-Pierre Prévost a réalisé Portrait d’André Gide et André Gide, un petit air de famille.





Historiennes et spécialistes de la plongée dans les archives secrètes, Sophie Coeuré (La mémoire spoliée. Les archives des Français butin de guerre nazi et soviétique, Payot, 2007) et Rachel Mazuy (Croire plutôt que voir. Voyages français en Russie soviétique, Odile Jacob, 2002) ont pu accéder aux archives russes qui s'ouvrent peu à peu.  Des documents inédits démontent l’organisation des voyages en URSS, dont celui de Gide qui illustre la couverture du livre.

Présentation de l'éditeur :

En 1936 paraît à Paris le Retour d’URSS d’André Gide. La controverse retentissante déclenchée par l’ouvrage fait émerger l’une des énigmes de la vie politique et culturelle française au xxe siècle : la mode des voyages en Union soviétique. Des années 1920 aux années 1980, cédant pour la plupart à la fascination pour la révolution d’Octobre, souhaitant pour d’autres prouver l’échec des Soviets, écrivains, journalistes, artistes mais aussi architectes, instituteurs ou étudiants font le « pèlerinage à Moscou ». Henri Barbusse, Romain Rolland, André Malraux, Louis Aragon, André Gide, Jean Renoir, Jean Effel… contribuent à bâtir un mythe politique et littéraire. Vingt ans après la disparition de l’URSS, les archives parlent et permettent d’entrer enfin au coeur de la fabrication de l’utopie communiste. Comment l’administration et les dirigeants soviétiques préparaient-ils les voyages ? Comment fonctionnait le fameux « Intourist » ? Comment les voyageurs étaient-ils accueillis, guidés, incités à écrire au retour un récit le plus favorable possible ? Quel fut le destin, parfois tragique, de leurs accompagnateurs ? Des rapports des interprètes aux menus des dîners officiels, des instructions des ambassadeurs aux souhaits des visiteurs, ces documents inédits permettent de mieux comprendre les logiques et les ambiguïtés de l’engagement des intellectuels face au modèle soviétique et au communisme.





Il n'est pas trop tard pour parler de ce livre paru en fin d'année aux Editions des Cendres : Les écrivains de Jacques Doucet, de Edouard Graham. Non seulement parce que ses notices sont très intéressantes et ses illustrations parfaites mais aussi parce qu'il a donné lieu à une exposition qui se poursuit jusqu'au 3 février à la Sorbonne. Intitulée "Jacques Doucet, Partis pris d’une collection littéraire", l'exposition montre précisément des manuscrits, lettres et reliures qui retracent la relation directe et personnelle entre Jacques Doucet et "ses" écrivains.

Présentation de l'éditeur :

Manuscrits d’œuvres et correspondances tiennent une place majeure dans la bibliothèque de littérature française édifiée par le grand couturier Jacques Doucet à partir de 1916 et léguée à l’Université de Paris en 1929. Cet ouvrage explore les chemins d’écriture que tracent, au large de l’imprimé, les plumes d’une cinquantaine d’auteurs, de Stendhal à Desnos.
Les manuscrits de Baudelaire, de Ducasse, de Rimbaud témoignent de la première forme de «modernité» présente dans la bibliothèque; Mallarmé et Jarry la relaient, mais aussi Gourmont et Schwob, puis Apollinaire, Max Jacob, Reverdy. Les grandes figures de la Nouvelle Revue française sont amplement représentées: Claudel, Gide, Jammes…, puis celles de Dada et du surréalisme: Artaud, Duchamp, Péret, Picabia, Soupault…
Le mécène entretient une relation étroite avec les conseillers dont il sait s’entourer : Suarès, Breton, Aragon, Desnos. Le collectionneur adopte une approche originale vis-à-vis de «ses» écrivains. Il commandite la rédaction d’oeuvres de fiction (Aragon, Cendrars, Jacob), de lettres ou d’essais sur des thèmes littéraires ou des mouvements d’idées (Aragon, Breton, Desnos, Leiris, Radiguet, Reverdy, Salmon, Suarès…).
La part de la littérature vive dans la collection rassemblée par Jacques Doucet constituait un pari sur l’avenir. Ce livre vient rappeler la justesse de ses choix.

jeudi 19 janvier 2012

Iolanta/Perséphone sur France Musique



Iolanta/Perséphone au Teatro Real


Porté par la personnalité de son metteur en scène Peter Sellars et par l'envergure des moyens mis en œuvre, le spectacle Iolanta/Perséphone qui se joue actuellement et jusqu'au 29 janvier au Teatro Real de Madrid fait beaucoup parler de lui. En bien le plus souvent, la presse espagnole et européenne y voyant un spectacle original et visionnaire. Des articles plus critiques déplorent le mélange des œuvres, ou le mélange des genres, un peu trop conceptuel.


Dominique Blanc dans Perséphone
Dans cette co-production du Théatre Royal de Madrid et du Théâtre du Bolchoï de Moscou (où les pièces seront données en 2014) Peter Sellars s'est en effet adjoint les services du chef Teodor Currentzis, de musiciens et chanteurs espagnols, russes, anglais ou jamaïcains, de la comédienne française Dominique Blanc pour le rôle de Perséphone et même de danseurs cambodgiens ! Le tout dans un décor qualifié par la presse de « Stonehenge surréaliste ».

On pourra au moins juger de la partie musicale grâce à la retransmission en direct de la représentation du mardi 24 janvier, à partir de 20h sur France Musique. La station est d'ailleurs toute la journée à Madrid. Musique Matin dès 7h10 recevra Dominique Blanc et Le Magazine de 12h35 à 13h40, aura pour invité le directeur du Teatro Real, Gérard Mortier, qui est à l'origine de cette création de Iolanta/Perséphone. Ajout du 23/01 : La chaîne payante Mezzo retransmettra également la soirée.






Piotr Ilyitch Tchaïkovski
Iolanta
Opéra en 1 acte sur un livret de Modest Tchaïkovski

Ekaterina Scherbachenko, soprano, Iolanta
Dmitry Ulyanov, basse, Le roi René
Alexej Markov, baryton, Robert
Pavel Cernoch, ténor, Vaudémont
Willard White, baryton-basse, Ibn-Hakia
Vasily Efimov, ténor, Alméric
Pavel Kudinov, baryton, Bertrand
Ekaterina Semenchuk, contralto, Marta
Irina Churilova, soprano, Brigita
Letitia Singleton, mezzo-soprano, Laura
Orchestre du Théâtre Royal de Madrid
Direction : Teodor Currentzis

Igor Stravinsky
Perséphone
Mélodrame en 3 actes sur un livret d'André Gide


Dominique Blanc, Perséphone
Paul Groves, Eumolpe
Chœur et Orchestre du Théâtre Royal de Madrid
Direction : Teodor Currentzis




Noces, un film de Philippe Béziat



A  noter que Stravinsky sera également à l'honneur au cinéma en février, mais cette fois associé à Charles-Ferdinand Ramuz. Le film « Noces », de Philippe Béziat, sort le 8 février dans les salles.

"Charles-Ferdinand Ramuz écrit « Souvenirs sur Igor Stravinsky » quelques années après leur collaboration sur «Les Noces» en Suisse, en 1916.
De nos jours, sur les berges du Lac Léman, une comédienne et une chef d’orchestre se retrouvent pour répéter «Les Noces».
Entre les souvenirs d’une collaboration unique, et le travail de deux artistes confrontées aujourd’hui à la création d’un chef d’œuvre de la musique moderne, Noces raconte la force d’une amitié musicale."







mardi 17 janvier 2012

Quelques réflexions sur l'abandon du sujet dans les arts plastiques

André Gide, Quelques réflexions sur l'abandon du sujet dans les arts plastiques
Editions Fata Morgana, Fontfroide, 2012
(Achevé d'imprimer le 22 novembre 2011 mais parution le 18 janvier 2012)
suivies de Sujet apparent, sujet réel. Gide et la grammaire de l'art par Pierre Masson.
40 pages, ISBN : 9782851948281, 9€


Ainsi qu'elles en ont désormais le secret, les éditions Fata Morgana remettent en selle un court texte que Gide écrivit en 1937 pour le premier numéro de la revue Verve. L'article intitulé « Quelques réflexions sur l'abandon du sujet dans les arts plastiques » ouvrait même la revue, entre une lithographie de Fernand Léger – Les Quatre élément, l'eau – et une lithographie de Juan Miró - Les Quatre éléments, l'Air.

Après avoir dirigé la revue Minotaure, le critique d'art Tériade imagine d'ouvrir sa nouvelle publication à la création du moment. Verve préfigure les livres qu'il réalisera plus tard avec Chagall, Matisse, Mirό, Léger, Gris, Le Corbusier, Picasso ou Giacometti. Luxueuse, elle utilise la quadrichromie, l'héliogravure et même la lithographie, et place la photographie sur le même plan artistique. Le premier numéro accueille ainsi Brassaï, Man Ray...

Verve, n°1, 1937
(couverture par Matisse)


« Verve se propose de présenter l'art intimement mêlé à la vie de chaque époque et de fournir le témoignage de la participation des artistes aux événements essentiels de leur temps. Verve s’intéresse dans tous les domaines et sous toutes ses formes à la création artistique » déclare alors Tériade en portant sa revue sur les fonts baptismaux. Parcourir le sommaire du premier numéro donne un aperçu – vertigineux – de ce programme :

Aux côtés des reproductions évoquées, des reportages photographiques (« Henri Matisse et ses oiseaux dans son atelier » par Brassaï, « Guernica par Picasso » photographie de Dora Maar alors que Guernica vient d'être présenté à l'Exposition de Paris 1937...) et des études historiques, on trouve des articles signés de critiques d'art (Huygue, Faure...), d'artistes (Léger, Vollard...), d'écrivains français (Malraux, Caillois, Michaux, Bataille...) et étrangers (Garcia-Lorca, Dos Passos...).


Les Quatre éléments - L'eau
lithographie de Fernand Léger


On s'étonne donc un peu de trouver un article de Gide en ouverture d'une revue qui, si elle s'inscrit dans une histoire longue des arts, se veut avant tout celle des avant-gardes : Gide s'en est finalement toujours tenu en marge sinon en retrait, et depuis la publication du Retour de l'URSS toute la frange communiste du mouvement lui voue une haine affichée. Et la lecture des Quelques réflexions gidiennes ne peut qu'intriguer davantage...

Car si le projet – et le regret de voir les artistes abandonner le sujet – comme le note Pierre Masson dans le fascicule qui accompagne le texte – est ancien, les réflexions de Gide n'en sont pas pour autant affermies et sa démarche est « zigzagante ». Maria Van Rysselberghe lit le texte et avoue dans ses Cahiers : « Je le trouve intéressant, touchant à beaucoup de points importants, mais laissant le lecteur sur sa soif et dans une totale indécision sur ce que Gide pense en réalité. »


Les Quatre éléments - L'air
lithographie de Juan Miró

On sait l'impossibilité pour Gide de figer sa pensée, sa crainte d'avoir raison. C'est tout l'attrait de ce texte de montrer une pensée in progress, et qui secrète ses propres contradictions, s'en nourrit pour continuer à avancer. Gide ouvre quantité de portes, même s'il ne prend pas le temps d'explorer les pièces qu'elles scellaient. Le lecteur est porté par le mouvement et l'on est bien d'accord avec Pierre Masson lorsqu'il se demande : « Mais ces hésitations et ces incertitudes ne sont-elles pas aussi, pour la réflexion du lecteur, le plus stimulant des discours ? »

Alors que les écrits sur l'art assènent plus que jamais, faute de critiques au sens ancien du rôle et d'esprits en mouvement, le texte de Gide apparaît aussi comme un début de « reprise à zéro » de nos réflexions contemporaines sur les arts plastiques. A condition d'user de la démarche souple et zigzagante propre à l'esprit gidien, sa conclusion nous semble un point de départ fructueux :

« Que de contradictions, que d'incertitudes, dans tout ce que je viens d'énoncer ! C'est aussi qu'il est vain de parler d'art en faisant abstraction des artistes ; chacun de ceux-ci travaille selon son tempérament particulier et selon une esthétique plus ou moins précise (dictée moins par son intelligence que par son instinct, je l'espère) qui n'appartient qu'à lui. Mais chacun d'eux appartient, en dépit de ce qu'il peut penser, à son époque et répond, souvent sans trop s'en douter, à l'exigence d'un public, pour ne pas dire : à des commandes. Aussi je ne crois pas sans intérêt de remarquer que, dans un temps si soucieux du peuple, de ses besoins, de ses réclamations, de sa culture, la peinture ne satisfasse qu'un très petit nombre de privilégiés et que tout effort pour vulgariser l'art n'ait obtenu jusqu'à présent que des résultats désastreux. »


_________________________________

L'article de Gide fait référence à une trentaine d'œuvres, peintures et sculptures. Si la plupart nous est familière, certaines nécessitent d'être rappelées à notre bon souvenir dans leur composition, leur lumière, leur sujet... ou leur absence de sujet... J'ai donc imaginé de regrouper les images de ces œuvres (et parfois quelques annotations marginales), par ordre d'apparition dans les réflexions gidiennes. Vous trouverez ce companion piece illustré sur cette page d'imaGide.

lundi 16 janvier 2012

Société d'Histoire du Protestantisme de Montpellier



Le Comité de la Société d'Histoire du Protestantisme de Montpellier organise une conférence avec Frank Lestringant, samedi 21 janvier à 16 heures, sur le thème :

« André Gide, l'Evangile et le malheur
des hommes d'une guerre à l'autre :
le secours aux réfugiés : 1914-1945 »

Présentation de la SHPM :
"A l’occasion du 60e anniversaire de la mort d’André Gide, Frank Lestringant lui consacre une très belle et agréable biographie.

Romancier, essayiste, écrivain de tout premier plan, co-fondateur de la NRF, Prix Nobel de littérature en 1947, André Gide (1869-1951), est avant tout le grand témoin et le maître à penser de plusieurs générations. Figure insaisissable, paradoxale, multiple, Gide se révèle au fil des pages dans un passionnant portrait en mouvement.
D’origine protestante par toute son ascendance normando-languedocienne, Gide possède une connaissance intime de la Bible, qu'il aura toujours à portée de la main et qui lui fournit d'innombrables citations parsemant son œuvre, ainsi que bien des titres. Quoique marié, Gide est homosexuel, et ses pulsions érotiques sont essentielles dans son œuvre. Mais Gide est surtout un intellectuel d’exception attentif au débat littéraire, politique et moral.
Après avoir dépeint dans son premier volume les 50 premières années de la vie de Gide, sous le sous-titre « Le ciel sous la terre ou l’inquiétude partagée », Frank Lestringant nous livrera en avant-première les grandes lignes du second volume de sa biographie qui paraîtra le 15 février prochain."





Ancien élève de l’ENS, Frank Lestringant est professeur de littérature à l’Université Paris IV-Sorbonne. Il a publié de nombreux ouvrages sur les Grandes Découvertes, sur les guerres de religion, et une remarquable biographie de Musset en 1999.


Pratique :
Conférence samedi 21 janvier 2012 à 16 heures, au temple de la rue Brueys
(accès : Tram 2 arrêt Rondelet ; parking Gambetta). 

Plus d'informations sur le site de la Société d'Histoire du Protestantisme de Montpellier.

mercredi 11 janvier 2012

Trois rendez-vous en janvier (non, quatre !)

Vendredi 13 janvier à 20h30 au théâtre Monsigny de Boulogne-sur-Mer, Denis Pascal (pianiste) et Marie-Christine Barrault (récitante) interprètent La note bleue. Un spectacle qui veut replonger son auditoire dans les soirées de la vie mondaine parisienne durant lesquelles Chopin hypnotisait une audience choisie. Entre les compositions les plus célèbres de Chopin interprétées par Denis Pascal, la comédienne Marie-Christine Barrault donne lecture des témoignages d'Eugène Delacroix, Oscar Wilde, Marcel Proust, André Gide, Felix Mendelssohn, Richard Wagner, Hector Berlioz, Franz Liszt...
Plus d'information sur le site de La Voix du Nord.




Les 14, 16, 18, 20, 21, 23, 24, 26, 28 et 29 janvier au Teatro Real de Madrid, le metteur en scène américain Peter Sellars présente Iolanta/Persephone, une double mise en scène de l'opéra lyrique en un acte de Tchaïkovsky et du mélodrame en trois tableaux d'Igor Stravinski, basé sur un texte d'André Gide.
Peter Sellars explique le choix de cette confrontation d’œuvres au journal El País.

Plus d'information sur les représentations sur le site du Teatro Real.




Mardi 17 janvier à 15h au Corum Saint-Jean de Clermont-Ferrand, l'Institut du temps libre propose une conférence intitulée « André Gide et les mythes », par Michel Lioure (professeur honoraire à la Faculté des Lettres de l'Université de Clermont, auteur d'ouvrages sur l'histoire du théâtre en France au XXe siècle, sur Ionesco, Beckett...). Tarif : 5 € - gratuit adhérents, étudiants.


[ajout du 16 janvier : ]

Mercredi 18 janvier 2012, colloque « Les écrivains face au champ littéraire » à l'UFR Lettres, arts, cinéma, Université Paris-Diderot, rue Thomas Mann, à Paris XIIIe. Parmi  toutes les interventions de la journée, notons celle, à 13h30, de Sarah Maeght sur le thème « André Gide et Oscar Wilde : 1891 à Paris, la rencontre de deux narcisses ».
Plus d'informations sur le site Fabula.


mercredi 4 janvier 2012

Du côté des sites gidiens



Après le site de la Fondation Catherine Gide, c'est au tour du site bibliographique andre-gide.fr, créé en 2006 pour donner un place importante à la "genèse" et à la "critique génétique", de connaître un relooking. Le bandeau d'accueil est une belle réussite, le reste est encore en travaux et pas toujours très lisible, mais n'hésitez pas à aller découvrir ces changements.

lundi 2 janvier 2012

Un documentaire

Mardi 3 janvier 2012 à 22h55, la chaîne Arte diffuse un documentaire de François Caillat et Silvia Radelli intitulé Médecins des colonies et illustré entre autres par des images du film de Marc Allégret Voyage au Congo (de Marc et non d'Yves Allégret comme l'indique la présentation du site d'Arte). Il sera rediffusé le 6 janvier à 10h et le 13 janvier à 3h10.

Présentation de la chaîne :

"Les contradictions de la colonisation française radiographiées à travers l'action à contre-courant de ses médecins, dont celle du docteur Jamot au Cameroun.
Pendant toute l'époque coloniale, des médecins militaires français ont accompagné l'armée dans ses périples. On les appelait les "médecins de brousse". Leur rôle n'était pas seulement de soutenir les troupes, ils voulaient aussi soigner les populations et se considéraient comme des humanistes. Ainsi ont-ils endigué, notamment en Afrique centrale, la lèpre, la peste ou, comme un docteur devenu célèbre au Cameroun, Léon-Clovis-Eugène Jamot, la maladie du sommeil. Mais cela impliqua parfois de s'opposer à l'administration et à l'armée dont ils faisaient partie.
L'envers du décor
Le film s'attache plus particulièrement à l'action du docteur Jamot durant les années 1930, dans ce que l'on nomma le Congo français, puis l'Afrique équatoriale française), à travers des photos d'archives inédites, mais aussi des extraits de plusieurs films, dont celui tourné par Yves Allégret [sic] qui accompagna André Gide dans son célèbre voyage au Congo. On découvre ainsi l'envers du décor, des images saisissantes, violentes ou crues. Elles montrent l'état de santé désastreux des populations, l'exploitation forcenée, l'accaparement des femmes et le pillage systématique des richesses locales auxquels l'administration française s'est livrée. François Caillat (L'affaire Valérie, La quatrième génération) interroge ainsi les contradictions d'une entreprise qui imposa la prédation et la violence au nom des bienfaits de la civilisation."

L'occasion de rappeler le BAAG n°160 en grande partie consacré au Voyage au Congo et qui contient un très intéressant article de Jocelyn Van Tuyl intitulé "Témoignages littéraires sur la préhistoire du sida" qui nous plonge dans les pratiques de la médecine coloniale au travers des récits de Céline, Conrad, Leiris et surtout Gide et Allégret.