lundi 13 octobre 2008

Nobel de littérature, 1947-2008

"Ai-je dit déjà qu'il paraît qu'il est question de Gide pour le prix Nobel ? Il ne sait trop s'il s'en épouvante à l'idée des corvées qui s'ensuivront, ou s'il s'en réjouit", note la Petite Dame.

Fin octobre 1947, les rumeurs vont bon train. Elles ont raison : "Le 13 novembre, vers 5 heures, une agence de presse téléphone à André Gide pour lui apprendre qu'il avait le prix Nobel." Gide est à Neufchâtel, mais le "Monsieur Gide est en Suisse" de la concierge du Vaneau semble une ruse pour les journalistes...

Courriers, télégrammes, téléphonages, visites... L'appartement du Vaneau est pris d'assaut et c'est la Petite Dame, restée seule à bord, qui reçoit les journalistes. "Heureusement qu'on n'a qu'un Gide, et qu'on n'a qu'une fois le prix Nobel !" s'exclame-t-elle. Et elle s'amuse de la grande confusion de la presse dans ses descriptions de la famille Gide où se mêle le lien du sang, celui de l'encre et celui des amitiés :

"Je sais bien que dans notre famille, il est malaisé de s'y reconnaître, et que la logique mène à l'absurde, c'est ainsi que Gide a eu trois gendres : Lambert, Herbart et Richard Heyd, que Catherine a été la fille d'Alissa, et Elisabeth la femme de Gide, que Nicolas a été son troisième petit-fils, les deux fils de heyd étant les premiers, etc."

Gide n'ira pas à Stockholm recevoir son prix, sa santé n'étant pas très bonne. On peut lire sur le site de la Fondation Nobel le discours de présentation que fit Anders Österling, académicien suédois, et le discours de remerciements de Gide lu par l'ambassadeur de France en Suède.

Le Monde donne ici un petit historique des Nobel de littérature français à l'occasion de l'obtention du prix par Le Clezio cette année.

1 commentaire:

Philippe Brin a dit…

37 RMG
47 Gide
57 Camus

Quelle série !

(je vous ai envoyé un messag sur facebook)